La prédation des savoirs échappe au monde académique : trois cas de pratiques mercantiles

Auteurs-es

DOI :

https://doi.org/10.56240/irafpa.cm.v2n1/mai

Résumé

La pression sur les chercheurs pour publier beaucoup d’articles, la possibilité de publier librement sans payement de la part du lecteur et un modèle économique nouveau (l’auteur devient le payeur) ont permis la prolifération de méconduites de la part des chercheurs, des rédacteurs de revues et des éditeurs. Nous décrivons trois cas : un vol d’article traduit et publié dans une autre langue, un expert piégé par une revue prédatrice, un expert naïf cautionnant une revue de complaisance. Nous avons besoin d’une information mieux faite sur ces dérives et d’une prise de conscience de la communauté scientifique. D’autres pratiques apparaissent, à savoir les moulins à articles (paper mills), sociétés commerciales qui produisent des manuscrits et proposent à des chercheurs de payer pour ajouter leur nom. La gestion des savoirs échappe au monde académique pour être laissée aux mains d’acteurs mercantiles. Les pratiques décrites nuisent à la crédibilité de la science par les chercheurs et le public. Les communautés scientifiques ne sont pas suffisamment vigilantes pour promouvoir des pratiques d’édition rigoureuses et éthiques.

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Publié-e

31.12.2024